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Voies d’apport des matières plastiques dans les cours d’eau et les lacs

Les matières plastiques présentes dans les eaux de surface proviennent des milieux bâtis, des ménages, de l’industrie, de l’artisanat, de la construction et de l’agriculture.
Les résidus d’abrasion des pneus sont apportés par l’air et
par les eaux de chaussée. Le traitement des eaux de
chaussée et des eaux usées des ménages, de l’industrie et
de l’artisanat dans des stations d’épuration (STEP) permet
de réduire fortement les apports de plastiques dans l’environnement, mais pas de les éviter totalement.
Selon une modélisation1
portant sur les sept types de
matières plastiques les plus utilisés en Suisse, l’apport
annuel dans les eaux de surface est estimé à 110 tonnes de
macroplastiques et à 15 tonnes de microplastiques. Une
étude complémentaire2
estime par ailleurs à 1800 tonnes la
quantité de résidus d’abrasion des pneus qui parvient
chaque année dans les eaux de surface.

tiques se désagrègent lentement en microplastiques sous l’effet des courants, des vagues, de la lumière du soleil et d’autres facteurs, mais il faut ensuite plusieurs dizaines voire centaines d’années aux microplastiques pour se dégrader entièrement. On trouve des microplastiques dans l’ensemble des eaux de surface et des sédiments étudiés, y compris dans des lieux isolés. Pour l’essentiel, les matières plastiques qui aboutissent dans les lacs et les cours d’eau se déposent dans les sédiments. Seule une petite partie, restée en suspension
dans l’eau, se dépose sur les berges ou est transportée par le courant.

De petites quantités de microplastiques ont également été trouvées dans l’appareil digestif de poissons et d’oiseaux. En Suisse, il est toutefois peu probable que des animaux s’étranglent dans un filet ou meurent après avoir ingéré des morceaux de plastique. À ce jour, rien n’indique que les concentrations de microplastiques mesurées dans les eaux suisses constituent une menace pour les organismes aquatiques. Les atteintes dues aux microplastiques sont toutefois sous-estimées, car les techniques d’analyse actuelles ne détectent pas les très petites particules. La recherche a encore des progrès à faire pour mieux évaluer le risque qui pèse sur l’être humain et sur les animaux. Les cours d’eau et les lacs suisses contiennent en moyenne autant de particules de microplastiques que les eaux européennes. Hors Europe, il existe des régions où les taux élevés de pollution aux microplastiques constituent une menace pour les organismes aquatiques. Tel est le cas dans les pays dépourvus d’un système efficace de gestion des déchets.

Sources et voies d’apport dans les cours d’eau et les lacs

Mesures de réduction des apports

  • Mesures de réduction des apports
  • Lutte active contre le littering
  • Nettoyage de l’espace public
  • Traitement dans des STEP
  • Élimination correcte, et non dans les toilettes, des produits d’hygiène contenant des plastiques
    (p. ex. cotons-tiges)
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